Island (Yonne)

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Island
Island (Yonne)
Mairie d'Island.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan
Maire
Mandat
Paule Buffy
2020-2026
Code postal 89200
Code commune 89203
Démographie
Population
municipale
188 hab. (2021 en augmentation de 1,62 % par rapport à 2015)
Densité 9,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 17″ nord, 3° 50′ 50″ est
Altitude Min. 175 m
Max. 325 m
Superficie 20,64 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Avallon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avallon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Island
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Island
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Island
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Island

Island (prononcé ilan) est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté; Island se trouve dans le parc naturel régional du Morvan. Island portait autrefois le nom de Island-le-Saulsois, ou encore : Elianti villa, Ilantium.

Island est traversé par le ruisseau d'Aillon, ainsi que le ruisseau Goblot.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le finage est aux limites de deux zones géologiques : en partie granitique ou argilo-siliceux, et en partie calcaire. Les terres y sont ici grasses et là maigres, hérissées de vastes forêts.

Le village est perché sur une hauteur et situé entre deux ruisseaux, affluents de la rivière Le Cousin, d'où lui viendrait son nom d'Ile, selon Claude Courtépée.

La plus grande ville qui se situe près d'Island est Avallon.

Le village d'Island et les bois communaux, au loin les faubourgs d'Avallon

Les hameaux[modifier | modifier le code]

  • Le Petit-Island, chef-lieu
  • Le Grand-Island
  • Champ-Gachot

Différents lieux-dits : Au Couchant, qui produisait du vin. Près de là : le Montmarte (Mons Martis) et le Montjoie (Mons Jovis).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine à 16 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 849,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Island est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,6 %), prairies (44,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), terres arables (3,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Son nom viendrait en fait d'une origine gallo-romaine selon l'Abbé Baudiau, car on voit tout autour de l'église qui est hors du bourg, et surtout sur les bords du chemin longeant cet édifice de nombreux débris de tuiles à rebords, de poteries antiques, des tronçons de colonnes, qui attestent, qu'il y avait en ces lieux une villa romaine. Son surnom de Le Saulsois venant du latin: salicibus, lieu planté de saules. Ce village possédait au XIXe siècle une maison d'école publique, surmontée d'un petit dôme, renfermant une horloge.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 février 2015 Gérard Fèvre[14] SE Retraité
2015 En cours Paule Buffy    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2021, la commune comptait 188 habitants[Note 4], en augmentation de 1,62 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
429457443505526504494495506
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
486451441419409384380394358
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
335308285241231219232202176
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
185179152183196196217216188
2015 2020 2021 - - - - - -
185188188------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église,

D'abord sous le vocable de l'Assomption de la Vierge, puis de Saint-Bénigme, apôtre à Dijon et de nouveau placée sous l'invocation de la Sainte-Vierge, en 1854. Édifice en forme de croix latine, et à sept cents pas du village au Nord-Ouest. Le chœur est voûté à nervures, il date du XIVe siècle. La nef, est pavée d'anciennes tombes. La chapelle Nord, dédiée à Notre-Dame, a été réparée en 1855, par les libéralités de la famille Ribaillier. La Chapelle Sud, jadis seigneuriale, est sous l'invocation de Saint-Bénigme. Sur le transept, s'élève une grosse tour, qui ne possédait plus de flèche en 1865.

  • Le presbytère,

Était situé entre l'église et le village, semblant occuper l'emplacement d'un ancien manoir féodal, dont il subsiste des restes de fossés à la fin du XIXe siècle. Il fut donné à la commune, avec ses dépendances, de 17 ha, en vignes, prés et terres, le ,par Jean-Claude Blandin, curé de la paroisse, à la condition qu'il y aurait: toujours un prêtre de la religion catholique, apostolique et romaine, tel qu'il y en a toujours eu à Island, et que ses successeurs célébreraient, chaque année deux services, l'un pour le repos de son âme, l'autre pour Anne Blandin, sa sœur. Le revenu des biens, pendant la vacance de la cure, est par la volonté du testateur, dévolu de droit à la fabrique. Ces biens acquis pendant la Révolution, étaient sans doute, les dépendances de l'ancien presbytère car il les avait achetés avec l'intention de les rendre dit-il. Les services sont fixés au et . Ce curé a encore fondé, à l'hôpital d'Avallon, au moyen d'un don de six mille francs, un lit pour un malade pauvre d'Island. On voit sa tombe et celle de sa sœur dans le cimetière.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources archivistiques[modifier | modifier le code]

Les Archives nationales de France conservent sous la cote MC/ET/CXVII/1073 des documents concernant les anciennes seigneuries de Bourgogne (documents du XIVe siècle) sur Island (autrefois Island-le-Saulsois), Pisy (autrefois Pizy), Champ-Gachot, et autres lieux dans l’arrondissement de l’actuel Avallon (Yonne) : titres de propriété, vente des seigneuries, reconnaissance des droits de justice de la seigneurie d’Island-le-Saulsois, bail à cheptel, à moitié de bétail et d’abeilles, etc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Island et Saint-André-en-Terre-Plaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 24 décembre 2013.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.